Il est souvent utile de pouvoir classer un projet d’innovation. Non pas pour le limiter à une case, mais pour mieux le décrire, le comprendre, le détailler.
C’est dans ce billet que vous y trouverez des informations des plus éminents spécialistes.
Les caractéristiques de l’innovation
Déjà en 2002, dans le cadre de mon Executive MBA à l’ESSEC, Jean-Marc Xuereb présentait les « classes » d’innovation suivantes : Finances, Processus, Offre, Commercialisation.
Ce sont ces mêmes distinctions que l’on retrouve plus récemment dans la classification proposée par Bpifrance et Fondation Internet Nouvelle Génération – FING
Le projet peut innover dans une ou plusieurs des dimensions suivantes.
On parle alors de typologie de l’innovation :
- Innovation de produit, de service ou d’usage : améliore les produits/services/usages existants ou en introduit de nouveaux.
- Innovation de procédé ou d’organisation : change la manière dont l’entreprise organise son travail et sa chaîne logistique. Le groupe Poult, par exemple, a choisi l’innovation managériale pour se différencier sur un marché encombré
- Innovation marketing et commerciale : change la présentation, la distribution, la tarification, la promotion de l’offre…
- Innovation de « modèle d’affaires » : réorganise la structure des revenus et des coûts. Oser de nouveaux modèles, c’est innover ! Selon The Economist, la majorité des dirigeants d’entreprise mondiaux « privilégient les nouveaux modèles d’affaires plutôt que les nouveaux produits et services comme sources d’avantages concurrentiels futurs ». Selon le Boston Consulting Group, « les innovateurs de modèle d’affaires ont de meilleurs résultats économiques que les innovateurs de produits et de procédés ».
- Innovation technologique : crée ou intègre une ou plusieurs nouvelle(s) technologie(s).
- Innovation sociale : répond à des besoins sociaux, tant dans ses buts que ses modalités. Fabriquer des solutions sociales, c’est aussi innover ! Pour, par exemple répondre à certains des principaux défis de notre époque, tels que le changement climatique, l’épidémie mondiale de maladies chroniques, et l’accroissement des inégalités.
L’intensité de l’innovation se situe sur une échelle entre 2 pôles :
- Innovation radicale ou « de rupture » : crée un nouveau marché, ou bien transforme en profondeur un ou plusieurs marché(s). Il y a un « avant » et un « après », pas seulement pour l’entreprise, mais aussi pour ses concurrents. Exemple : l’iPhone combiné avec l’Appstore
- Innovation incrémentale : améliore l’existant, contribue à la compétitivité et/ou la rentabilité de l’entreprise sans apporter de transformation significative. Exemple : l’aspirateur sans sac.
Mais alors, à quoi ressemble l’innovation ?
Les innovations concrètes revêtent le plus souvent plusieurs formes à la fois :
- l’iPhone est un nouveau produit générateur de nouveaux usages qui s’appuie sur le modèle d’affaires innovant de l’iTunes Store
- BlaBlaCar améliore l’expérience du covoiturage et en invente le modèle d’affaires
- la Ruche Qui Dit Oui ! organise à grande échelle l’achat direct chez les producteurs (process) et favorise l’émergence de ruches autonomes qui constituent son réseau et sa source de revenus ( modèle d’affaires ) et soutient les petits producteurs agricoles ( innovation sociale )…
La prise en compte de ces nouvelles dimensions de l’innovation ne doit donc pas conduire à les ranger dans autant de boîtes étanches, mais bien à les considérer toutes ensemble, au service de la cohérence d’un projet entrepreneurial.
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Et vous, dans votre entreprise, comment classez-vous vos différentes initiatives innovantes ?
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