Vous avez lu l’article précédent et vous avez décidé d’organiser un événement d’innovation qui mobilisera l’ensemble de vos salariés alors cet article vous intéressera.
Astuces et facteurs-clés de succès sont donc au rendez-vous de ce billet.
Comment réussir son premier évènement d’innovation participative, destiné à booster la production d’idées ?
Tout autant que la forme de la mobilisation, il faut se poser la question du thème du challenge
Au-delà de la « forme », c’est l’enjeu qui est important !
Autant le savoir, les salariés répondront à la hauteur des attentes de la question. Alors, adieu aux questions peu ambitieuses.
Par contre, pour un thème crucial pour l’entreprise, les salariés sont plus enclins à se battre. Par exemple, pour sortir un nouveau produit plus vite ou pour une cause noble, comme le respect de l’environnement.
La formulation de l’enjeu est donc primordiale. L’on doit en percevoir l’importance et l’urgence, ainsi que son objectif clair.
Quelques exemples :
- quel produit innovant pourrions-nous lancer dans 18 mois à destination des 20-25 ans
- comment réduire de 30% notre consommation de papier l’année prochaine ?
Vous avez donc besoin de problématiques stimulantes, positives, porteuses. Si votre entreprise est très décentralisée, peut-être faudra-t-il que les questions soient personnalisées par les managers locaux.
Quelques astuces pour assurer la réussite du dispositif :
1. Les émetteurs d’idées ont besoin d’un retour rapide, voire immédiat.
Il faut donc s’organiser pour rendre des réponses très vite.
Une méthode pour traiter rapidement les suggestions est le système des notes (1 à 6). On peut l’améliorer avec la mise en place d’une double gestion, localement et centralement.
En local (région géographique ou entité hiérarchique), on conserve l’idée si on est capable de la mettre en place directement sur place. Il faut donc disposer de relais locaux et/ou par service, qui vont localement trier ce qui peut être applicable.
Sinon les relais font remonter l’idée au niveau central, qui évaluera les idées par un système de notes.
2. La 2ème astuce consiste à organiser une valorisation des meilleures idées locales mises en œuvre.
En effet, une idée mise en œuvre a bien de valeur et de pouvoir de persuasion qu’une idée simplement émise. Une idée n’est qu’un concept brut, parfois flou. La mise en œuvre de l’idée implique de se confronter à la réalité, à travailler en équipe pour la rendre réelle et donc à adapter, modifier l’idée.
Ce qui compte le plus, c’est l’application réelle de l’idée, c’est ce qui crée l’innovation. Et une fois réellement mise en œuvre, on dispose d’une réalité pour la déployer et l’améliorer.
De plus, il est plus facile pour un acteur local de transmettre une idée, plutôt que de la traiter. Le risque est que le central soit submergé d’idées. Enfin, ceci raccourcit les délais de réponse à l’émetteur.
Il faudra donc que visibilité et reconnaissance des mises en œuvre sont plus conséquentes que celles des idées « brutes ».
3. Dernière astuce, il est indispensable de bâtir un système de reconnaissance symbolique des idées et des mises en œuvre.
Se pose la question de la valorisation des contributions, en voici quelques exemples :
- Rendre visibles les personnes
- Associer les porteurs d’idées à la mise en œuvre, à la réalisation du projet
- Remise de prix, repas notamment avec des dirigeants de l’entreprise
La reconnaissance est fondamentale, mais si elle n’est que financière, on va finir par tuer la motivation créatrice.
Avec une reconnaissance financière, on incite les salariés à obtenir une prime et donc chercher des solutions simples et rapides. Avec une reconnaissance symbolique, on renforce l’effort, la recherche, …
4. Les autres facteurs de succès
Ils concernent la communication interne à propos de ce dispositif, la durée et la constance dans le temps puisqu’il faudra renouveler régulièrement ces challenges, en tenant compte de l’expérience passée.
La dernière étape consistera en l’implication des managers, à tous les niveaux. Une fois que tout le reste aura été mis en place !
L’innovation participative induit un nouveau mode de management
Dans ce nouveau type de management, on :
- privilégie l’action (mettre en œuvre une idée > avoir une idée)
- favorise le travail en mode collectif, puisqu’on aura besoin de différentes compétences pour mettre en œuvre les idées
- communique, puisqu’on partage les enjeux importants de l’entreprise, à chaque salarié
- mobilise en associant l’ensemble des salariés
- affiche la volonté d’équité, puisque tout le monde peut participer
- accentue la reconnaissance symbolique et la célébration des contributions
Une fois les meilleures idées retenues, il faudra les mettre en œuvre. Peut-être en faisant travailler ensemble ceux qui ont le plus participé ou participé sur l’idée retenue et en les faisant travaillant en intelligence collective.
Car l’innovation est l’art de l’exécution, et non pas seulement de l’idée
Et vous, comment allez-vous mettre en œuvre cette nouvelle approche du management ?
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