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Les facteurs de succès d’un sprint d’innovation à travers l’exemple de Museomix

Vous l’avez suivi dans les billets précédents, Museomix 2016 vient de se terminer !

Museomix, c’est 40 participants, qui disposent de 3 jours pour disrupter l’expérience que l’on vit toutes et tous dans un musée.

Vous voulez vivre Museomix depuis l’intérieur :

Au delà de cet évènement, il me semble intéressant d’analyser les facteurs de succès d’un tel sprint d’innovation.

Les 4 ingrédients sur lesquels repose Museomix sont à mon sens les suivants :

1. Tout d’abord, les participants sont des non-spécialistes du musée mais dotés de solides compétences. En effet, les participants ont été sélectionnés sur la base de leurs techniques avérées dans l’un des 6 domaines suivants :

  • Graphisme, communication visuelle
  • Médiation et usages (muséographie, conception UX, conception jeu, design sonore)
  • Expertise de contenu (histoire de l’art, documentation)
  • Communication et diffusion (rédaction, journalisme, video)
  • Programmation et développement de site internet / applications mobiles
  • Fabrication

On le voit, si les participants sont dotés d’un autre regard que les spécialistes des musées, ils sont, par certains points bien plus proches, de celui des consommateurs de musée.

2. Ensuite, la constitution et la vie des équipes se sont faites sur la base d’un processus naturel.

Chaque individu a pu décider, sur la base de ses motivations individuelles, sur quels projets il souhaitait s’investir. A condition de respecter la complémentarité des expertises au sein de chaque équipe, exigence précisée à tous les participants dès le début du sprint.

L’enrichissement entre les équipes a été à la fois spontané et provoqué par les facilitateurs, puisque l’esprit de Museomix est le succès des participants dans leur ensemble et non pas la réussite d’une équipe, en compétition avec les 5 autres.

Finalement, ce sont bien 36 participants, 20 experts techniques (fablab, découpe, menuiserie, ..), 8 facilitateurs et toutes les autres compétences (photographes, réseaux sociaux, logistique, …) qui ont œuvré toutes et tous à la réalisation de la vision générale de Museomix.

3. L’appui de ressources techniques, d’ateliers numériques (fablab) et plus traditionnels (menuiserie, découpe, mécanique) a aussi facilité et rendu possible la création des prototypes.

A Museomix, il est primordial d’être dans l’action pour essayer et ajuster en fonction des interactions avec le public et des feed-back réguliers avec l’environnement.

L’itération permet d’aller vite et exige la création de croquis / maquettes / prototypes à chaque étape : l’agile l’emporte sur l’inerte et la flexibilité l’emporte sur la planification.

4. Enfin, je pense que les points inédits apportés par Museomix favorisent également la créativité et l’innovation.

Tout d’abord, s’installer dans un lieu atypique, le musée, peu habitué à héberger des séances de travail. Ce travail selon un format inhabituel (le week-end, sprint de 3 jours, présentation des résultats au public et à des professionnels du monde des musées) crée également une émulation et une nécessité de prise de décision rapide.

Mêler le travail (séances de créativité, rédaction, pitch, codage) et le fun, visualiser en direct l’avancement des travaux, grâce aux photographes et à la publication sur les réseaux sociaux sont également des points qui ont contribué à la dynamique de l’ensemble.

Et vous, Quand démarrez-vous votre prochain sprint d’innovation ?


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