Un animateur d’une équipe d’innovation dispose de 3 leviers-clés, pour gérer la dynamique lors d’un atelier d’innovation.
Il s’agit de la gestion du temps, le traitement des objections et le processus de prise de décision. Quelques précisions dans ce billet.
- Le temps est l’élément clé de l’animation d’un atelier d’innovation.
Car il faut éviter :
- La procrastination (si on laisse trop de temps)
- La précipitation (si, au contraire, on contraint trop le groupe) Ainsi, lors d’une séance de créativité, organisez plutôt 3 exercices d’idéation différents de 15 min plutôt qu’un seul de 45 min.
Le temps est un ingrédient délicat, car à la fois il peut limiter la créativité et en même temps, il pousse à l’essentiel en forçant à simplifier, à épurer.
Voici une 1ère application pratique de la gestion du temps : 3 itérations courtes sont plus efficaces qu’une seule plus longue. Ainsi, lors d’une séance de créativité, organisez plutôt 3 exercices d’idéation différents de 15 min plutôt qu’un seul de 45 min.
Pour plus d’information sur les séances de créativité, ce billet devrait vous intéresser : Le processus créatif
En design thinking, prévoyez moins de temps pour prototyper et demandez plus souvent le feed-back du client, que vous allez pouvoir utiliser pour l’itération suivante.
- Le traitement des objections, la façon la plus participative pour obtenir l’accord de chaque membre d’un groupe
Directement inspirée de la sociocratie, l’idée est de se donner du temps pour traiter les désaccords en groupe. En fait, derrière chaque objection, il y a un besoin non exprimé qui est à traiter. Le but est de rechercher ce besoin et de le traiter, à l’aide de la puissance du groupe.
Sur le comment faire, l’article sur la prise de décision par consentement vous donne un mode d’emploi très précis.
- Le processus de prise de décision
La prise collective de décision est un exercice périlleux. En mode innovation, c’est un paramètre à bien comprendre, afin de maintenir la dynamique et la créativité du groupe.
Le mode arbitraire et unilatéral, celui bien souvent du sponsor ou du hiérarchique, fait partie des classiques. Cela peut être adapté à certaines situations (urgence, délai à respecter, …) à condition que ce soit expliqué, justifié, et que le preneur de décision donne du sens puis assume cette prise de position.
Le compromis, lui est souvent un consensus mou, parfois même « arithmétique » lorsque par exemple, on calcule la moyenne des choix de chaque participant (avec des gommettes ou à l’issue d’un vote). L’avantage est la participation de chacun mais l’acceptation de la décision risque d’être faible car une partie des participants ne se retrouve pas dans la décision. On risque d’avoir pris une décision par défaut et de gripper la dynamique du groupe, voire de le scinder involontairement en sous-groupes.
Enfin, le consensus permet au groupe d’aller bien plus loin que ces apparentes divergences. Dans ce dispositif, le groupe crée collectivement une vision alternative au-delà des positions opposées de chacun. L’objectif est la « sortie vers le haut », qui permet de créer autre chose, plus intéressant, plus riche, plus mobilisant, par le biais de l’intelligence collective.
L’innovation, c’est la finalité recherchée lors d’un atelier. La conception innovante, c’est le processus qui permet de l’atteindre. Les 3 leviers de ce billet vous donnent les clés de la réussite !
- Ce billet, consacré à l’ambiance pour encourager la créativité, devrait vous intéresser.
- Avez-vous vous lu le billet « faire progresser une équipe d’innovation » ?
- Réussir le démarrage d’un atelier d’innovation est également un billet en rapport avec le sujet
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